mardi 28 février 2012


Au moment de la prière du soir, quand le soleil se couche, la voie des sens se ferme, la voie de l'invisible s'entrouvre,
l'ange du sommeil conduit les âmes jusqu'au seuil, à la façon d'un berger qui veille sur son troupeau.
Dans l'au-delà de l'espace, au sein de la prairie spirituelle, quelles étranges cités, quels étranges jardins
IL leur fait apercevoir !
L'âme contemple mille formes et visages merveilleux, quand le sommeil efface d'elle l'empreinte de ce monde.
On dirait que l'âme a toujours habité ce pays. Elle ne souvient plus d'ici-bas et n'en éprouve pas de tristesse.
De toutes les choses matérielles pour lesquelles elle tremblait, Elle s'est détachée de telle sorte que nul souci sur elle n'a plus de prise.


Ainsi parlait notre Cheikh à propos de ce que vivent les soufis.
Rûmi

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