Yûsuf Ibn al-Husayn a rapporté que Dhû-l-Nûn lui avait dit qu'il possédait un bâton de pèlerin, sur lequel étaient inscrits ces vers :
" Marche en pèlerin dans le pays (car ils sont la propriété) de DIEU, et verse des larmes sur ton âme comme une pleureuse à gages (ou " une tourterelle qui se lamente", nawwâh) !
Par sur Sa Terre avec la lumière de DIEU, car la lumière de DIEU suffit comme flambeau !"
Il avait aussi un bâton qui portait cette autre inscription en vers :
" Il y'a des larmes qui ont tracé sur la joue des lignes, que peut déchiffrer celui qui ne sait pas lire :
La mort de l'amant est provoquée par la souffrance du désir, et la crainte de la séparation engendre un instrument de torture.
Il a persévéré dans la patience, la patience a appelé au secours, et l'amant a continué à l'amour : " patience !" ( ce vers célèbre, cité sans le nom de l'auteur par Kalâbâdhî et Quchayrî et attribué à Chiblî par Suhrawardi, est mentionné avec la variante suivante : " et l'amant a continué à crier à la patience : "patience !").
Il possédait également une panetière, avec cette inscription :
" Ton Seigneur ne t'oubliera pas, et la subsistance ne te manquera pas. Celui qui sollicite les hommes, devient un esclave. Que ta quête soit celle de DIEU, car DIEU suffira à tes besoins !"
Et Dhû-l-Nûn ajouta (vers) :
" L'homme qui convoite ce qui est impermanent, montre qu'il manque d'aspirations spirituelles.
Celui qui choisit ce qui a peu de valeur, a moins de valeur encore, et tous les profits de ce bas monde sont bien peu de chose !"
source : les soufis d'Andalousie (Ibn Arabi)
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